Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion
Retrouvez ci-dessous les articles parus dans l’Educateur de Novembre 2024 à mars 2025
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 5e partie
Ces derniers mois, à travers notamment le concept d’hégémonie culturelle, j’ai entrepris d’analyser comment la classe dirigeante œuvre à la délégitimation de nos revendications et en quoi des réactions vives, à l’instar de celle de la CIIP face à un simple communiqué de presse, s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à présenter les enseignant·es comme des privilégié·es et leurs représentant·es comme des figures excessives dont l’irrationalité servirait des intérêts corporatistes et particularistes, supposément contraires à l’intérêt général. Avant de proposer quelques pistes d’actions concrètes pour renouer avec notre pouvoir d’agir, il apparait nécessaire de procéder à une clarification conceptuelle. Ce travail préliminaire impliquera une définition rigoureuse de plusieurs notions fondamentales : le travail, le capitalisme, le rôle de l’État dans un système capitaliste et le communisme comme réponse révolutionnaire. Il ne s’agira pas d’envisager ce dernier sous l’angle des expériences politiques qu’il a connues en Chine ou en Russie, mais bien d’en restituer la conceptualisation originelle telle que théorisée par Karl Marx.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 4e partie
L’hégémonie culturelle : des idées dominantes aux inégalités éducatives
Dans notre configuration sociale où les idées dominantes structurent et orientent les comportements collectifs, la notion d’hégémonie culturelle, développée par le militant et philosophe sarde Antonio Gramsci, éclaire les dynamiques complexes de légitimation et de reproduction de la domination sociale.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 3e partie
À Genève, la mise en œuvre de la co-intervention a conduit à « intégrer » des élèves dans des classes régulières sur la base de critères standardisés, sans analyse contextuelle approfondie, ni concertation des équipes éducatives et, de ce fait, sans adaptation aux besoins spécifiques de chacun·e.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 2e partie
Les enseignant·es, boucs émissaires d’une politique de l’échec
Comme évoqué le mois dernier, en réponse à la conférence de presse de rentrée du SER, les membres de l’assemblée plénière de la CIIP ont choisi d’esquiver le dialogue en lui reprochant d’avoir partagé publiquement les insatisfactions et les préoccupations du corps enseignant. Aussi, au lieu de contribuer à une réflexion constructive sur l’amélioration du système, nos magistrat·es ont préféré formuler des remontrances et prodiguer des recommandations en matière de communication. Pourtant, depuis des années, les enseignant·es compensent par leur dévouement et leur ingéniosité le manque de ressources allouées aux politiques éducatives.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion |1ere partie
Chaque année, en septembre, une délégation du SER est invitée à l’assemblée du personnel de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). La « C deux I P » – comme aime à l’appeler son président, Christophe Darbellay – est composée des conseillers, conseillères d’État et ministres en charge de l’éducation des cantons de Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Tessin, Valais et Vaud
