Les associations membres de la FEG se sont engagées à collaborer avec le Secrétariat général (SG), afin d’élaborer une directive sur le temps de travail du personnel enseignant. L’objectif affiché aux débuts des travaux était d’apporter les clarifications attendues sur le temps de travail du personnel enseignant. Les discussions entre l’employeur et les partenaires sociaux devaient d’une part permettre de reconnaître et valoriser le travail accompli par les enseignant·e·s et, d’autre part, traiter la question des heures supplémentaires effectives mais non reconnues, en veillant particulièrement au respect des temps partiels.

Alors que les dispositions de cette directive touchent au cœur même du contrat de travail, notre employeur n’a pas été à la hauteur des enjeux liés aux réalités du travail du personnel enseignant. Ainsi, non seulement cette directive pèche par sa terminologie approximative, ses erreurs d’interprétation et sa déconnexion des réalités du métier d’enseignant, mais surtout, le processus qui l’a engendrée et la version que le SG veut imposer, s’avèrent en réalité servir les besoins d’une politique RH agressive de la part du DIP et du CE.

Si cette directive était in fine validée et appliquée, le DIP aurait la possibilité d’augmenter insidieusement les charges du personnel enseignant, dans les trois ordres d’enseignement, ce qui conduirait à péjorer ses conditions d’exercice, déjà difficiles, et, par conséquent, la qualité de l’école publique.

Qui plus est, en cherchant à modifier unilatéralement l’article 7 du règlement du statut concernant la durée du travail et l’horaire réglementaire, l’employeur n’hésite pas à ouvrir les hostilités en affichant avec arrogance sa volonté d’enterrer les accords DIPFEG de 2013 et le protocole d’accord pour les mettre en application signé avec le CE en 2016.

Aussi, l’UNION, la SPG, le SSP enseignement, la FAPCEGEM, la FAMCO, l’AGEEP, membres de la FEG dénoncent-ils les coupes budgétaires et les détériorations sur l’instruction publique. Ils appellent donc le personnel des trois ordres d’enseignement à manifester pour exprimer sa colère et exiger une véritable prise en compte de la réalité de l’enseignement et de l’école publique. À cette fin, la FEG demande l’abandon de cette directive et de reprendre à l’essentiel la discussion pour une véritable reconnaissance du temps et de la charge de travail des enseignant·e·s.

Associations membres de la FEG :
AGEEP – Association Genevoise des Employé-e-s des Ecoles Professionnelles
FAMCO – Fédération des Associations des Maître.ss.e.s du CO FAPCEGM-HEM – Fédération des Associations du Personnel enseignant, administratif et technique de la Confédération des Ecoles Genevoises de Musique, danse, théâtre, rythmique Jaques-Dalcroze et de la Haute Ecole de Musique
SPG – Société Pédagogique Genevoise
SSP-Enseignement – Syndicat suisse des Services Publics
UNION – UNION du corps enseignant secondaire genevois