COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les enseignant·es genevois·es en lutte contre une augmentation insidieuse de leur temps de travail et une déprofessionnalisation de l’enseignement !

Genève, le 3 février 2025

Réunie en Assemblée des délégué·es, la SPG dénonce une attaque sans précédent contre les conditions de travail des enseignant·es du primaire et du spécialisé. Face à l’imposition autoritaire par le Département de l’instruction publique (DIP) d’une directive sur le temps de travail, la modification du règlement fixant leur statut ainsi qu’une refonte du cahier des charges des maîtres adjoint·es (MA) visant à réduire leur autonomie professionnelle, la profession se mobilise et annonce des mesures de lutte progressives.

Depuis plusieurs années, le DIP bafoue les principes du partenariat social en imposant des réformes rejetées en bloc par toutes les associations professionnelles et syndicats. Sous couvert d’une réorganisation administrative, ces modifications impliquent une augmentation dissimulée du temps de travail des enseignant·es et un contrôle accru de leurs pratiques pédagogiques, sans compensation ni concertation.

Les revendications de la SPG

  • Le retrait immédiat de la directive sur le temps de travail des enseignant·es, imposée sans réelle consultation et contraire aux règlements en vigueur ;
  • L’abandon de la modification de l’article 7 du règlement B 5 10.04, qui force l’application de la directive précitée et impose une conversion des 24h en 28 périodes de 45 minutes, opérant ainsi une distinction artificielle et incohérente entre le temps de présence élèves et les périodes d’enseignement ;
  • L’opposition ferme aux modifications du cahier des charges des MA, qui dénaturent leur rôle, accentuent la hiérarchisation et réduisent la capacité décisionnelle des équipes enseignantes ;
  • Le respect du partenariat social et la reconnaissance du rôle des syndicats dans la défense des intérêts des enseignant·es.

Des actions fortes pour faire entendre une profession en colère

Face au mépris affiché par les autorités, la SPG a voté un plan d’actions progressif qui débutera par une grève administrative. Dès aujourd’hui, les enseignant·es sont appelé·es à boycotter toute tâche administrative ne figurant pas dans leur cahier des charges, y compris les webinaires, les TTC et les tableaux Excel ne répondant qu’à des besoins de reporting.

De plus, le comité de la SPG a reçu mandat de boycotter toutes les réunions avec les autorités scolaires (DIP, DGEO, DGEOMP) tant qu’un véritable dialogue ne sera pas rétabli.

Si ces mesures ne suffisent pas à faire entendre raison au Département, d’autres formes de mobilisation suivront, y compris des grèves du temps d’enseignement, des surveillances et des notes. Ces nouvelles attaques contre les enseignant·es s’inscrivent dans une logique plus large de dégradation des conditions de travail, d’intensification de la charge de travail et de déprofessionnalisation. La SPG refuse ces dérives et appelle l’ensemble des enseignant·es à la mobilisation.