
DU DIALOGUE SOCIAL ET DES DROITS SYNDICAUX
La 18e rencontre du Comité Syndical francophone de l’éducation et de la formation, mi-octobre dernier en Tunisie , a permis de faire le point sur le dialogue social dans nos pays respectifs.
La 18e rencontre du Comité Syndical francophone de l’éducation et de la formation, mi-octobre dernier en Tunisie , a permis de faire le point sur le dialogue social dans nos pays respectifs.
Difficile de se lever ce lundi 26 septembre. Hier, journée de votations fédérales, l’inconcevable s’est produit : les femmes suisses, un peu sonnées, doivent désormais intégrer que le peuple a élevé l’âge de leur retraite à 65 ans. L’inconcevable, non pas d’un point de vue historique où l’inégalité entre hommes et femmes fait système depuis toujours. L’inconcevable non pas en Suisse, pays prospère mais très en retard en matière de droits des femmes qui ne leur a accordé le droit de vote qu’en 1971 et où l’avortement n’a été dépénalisé qu’en 2002.
Ce 24 février, l’Europe consternée et un peu sonnée a regardé la Russie envahir l’Ukraine. Chaque fois qu’elle revient, la guerre surprend. Pourtant, de nombreux pays européens sont en guerre depuis trente ans, mais sans en vivre les conséquences : les couts politique, humain et financier sont en effet principalement portés par les pays où les conflits sont exportés.
Comme si de rien n’était…
Cette année encore a été hautement marquée par le covid-19 et ses divers variants. Si l’intensité d’une situation de plus en plus pesante pour les enseignant·es a crû encore d’un cran en décembre 2021 lorsque le service du médecin cantonal a masqué pendant quelques mois les élèves du primaire dès la 5P, cette année aura aussi été celle où toutes les mesures sanitaires ont pu être levées dans les écoles qui ont finalement retrouvé un semblant de normalité bienvenue et nécessaire.
Une fois de plus, le conseil d’État présente un bien meilleur bilan financier que celui budgétisé. Alors qu’il conjecturait un déficit de 847 millions, il a pu annoncer ce 31 mars un bénéfice de 49 millions. Ce différentiel frisant le milliard a de quoi mortifier la fonction publique réduite – par un ensemble d’opérations discursives et rhétoriques – à la principale charge du canton qui grèverait uniment, voire indument le budget du canton. Cette masse de fonctionnaires qui, à entendre les plus dogmatiques députés de droite, ne cesserait de croitre sans autre motif que de contrarier son bilan comptable ou de nourrir la vision idéologique d’une gauche irrémissiblement « woke ».
À l’éclairage de l’affaire de Mancy, je me propose ici d’analyser comment l’enseignant·e genevois·e peut retrouver une forme d’autonomie et se réapproprier son pouvoir d’action dans un contexte qui tend à l’en déposséder depuis la victoire d’ARLES dans les urnes en 2006 pour le maintien des notes à l’école primaire et la signature en 2009 du concordat HarmoS. Si l’introduction du PER et des MER (sic) s’inscrivent évidemment directement dans ce processus, à Genève, une direction générale de l’enseignement obligatoire (DGEO) et un service de l’enseignement et de l’évaluation (SEE) centralisés et particulièrement prescriptifs accentuent, peut-être plus que dans les autres cantons romands, cette tendance.
Dans le cadre de l’affaire du foyer de Mancy, la SPG a dû répondre à de graves accusations. Un journaliste du Temps, repris dans d’autres médias, et quelques membres du PLR ont insinué, voire affirmé que la SPG, tout en sachant ce qui se passait, avait privilégié la défense individuelle de ses membres au détriment de la sécurité des jeunes. Je m’emploierai ici à démontrer le caractère inepte et diffamatoire de ces accusations et à illustrer les conséquences néfastes d’un traitement médiatique dans un débat où la parole est captée par la droite depuis plusieurs années.
Bis repetita …
Le 17 décembre 2021, le Parlement adopte la réforme AVS 21. Dans le but « d’assurer l’équilibre financier de l’AVS » et « de maintenir le niveau des prestations de l’AVS ». Cette réforme prévoit entre autres une « harmonisation » de l’âge de référence entre hommes et femmes, en relevant l’âge de la retraite de ces dernières à 65 ans, une « incitation » à poursuivre l’activité lucrative après 65 ans en introduisant une flexibilisation du départ à la retraite jusqu’à 70 ans et un financement additionnel par le biais de la TVA.